Devildriver @ L’Empreinte 16/11/2010

Quatre groupes anglophones sur une même affiche, c’est un sacré événement en soi. Des Belges l’ont bien compris et n’ont pas hésité à braver les kilomètres qui les séparaient de l’Empreinte. Et pour dire, une bonne partie du gratin de la scène rock « dur » locale voire au-delà s’était réunie pour l’occasion.

Nous n’avons pas pu écouter les 3-4 morceaux des californiens de Vengince. Pas prévus au départ, ils se sont greffés au dernier moment. Pour ne pas chambouler l’organisation préétablie, ils ont donc joué plus tôt. Choix peu judicieux de leur part puisque le gros des troupes n’était pas encore arrivé.

Dans leur plein droit, les Européens (Espagnols rencontrés en Angleterre) de Breed 77 leur succèdent. Attention, le nom est trompeur : « Breed Seven Seven » n’est point un groupe seine-et-marnais. Ils déversent leur verve poétique ponctuée de « motherfucker » devant un public quasi exclusivement masculin. Un micro plein de noirceur et de testostérone, une guitare à la Santana, de bons gros riffs de basse à la Gojira et une batterie qui malmène le palpitant. Pour exporter leur image, ceux qui sont venus en France il y a longtemps ont choisi un symbole puissant, à l’image de leur musique : un monstre mi-aigle mi-taureau qui pourrait venir tout droit de la mythologie grecque. Après avoir critiqué notre système politique, on voit apparaître quelques timides slams et le circle pit est vite dissipé. « C’est un honneur de jouer avec des groupes tels que ceux présents ce soir ». Paul en veut « more » : « Start a revolution » ! Son test ? Nous rendre fous ! Son souhait ? Faire corps avec lui. Euh… Avec Stitch et la petite Sirène aussi ?

Autant vous dire que les balances de 36 Crazyfists (ou 36 CF pour les pratiquants) sans bouchons d’oreilles, c’est mission impossible ! Le jeu de scène de Brock (au chant) est plein d’autodérision et celui de Thomas (à la batterie) plein d’acrobaties digitales. Ca change de ce genre de groupes où des gros bras se prennent souvent trop au sérieux… Moi je dis ça, je ne dis rien… En revanche, on retrouve le même tic chez tous les métalleux hardcore : un pied posé sur le retour, le corps en avant et tout l’air contenu dans les poumons en direction du premier rang. Un petit « Fuck You « au passage pour être « in » et la fin du concert glisse sans encombres…

« En joy the end of the day » ! Et la fin de la journée, c’est avec Devildriver, les brothers californiens. Everybody jumpin’up car c’est la dernière chance de tout donner.

A la fin du concert et moyennant quelques dizaines d’euros, les plus fans d’entre nous pouvaient repartir avec l’affiche dédicacée ainsi que passer a few minutes avec leurs idoles.
Hé ! Psiiiiiiiiiiiiiiit ! Poun Poun Pidou ! (Tu croyais passer inaperçu ?!)

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