Troisième jour à Garorock : Quand Shaka rencontre Katherine…

Se lever tôt et reprendre la direction de Marmande pour s’entendre demander ça : « Est-ce que vous en avez plein les couilles » d’enchainer les concerts depuis trois jours ? Quand on entend Hangar, on aurait tendance à répondre par l’affirmative. Première leçon de français avec « Les mots » : « Il n’y a pas d’amour sans sujet qui fâche ». Je suis « infidèle » vise à casser l’image de garçons tranquilles et polis. « On va [vous] chauffer tout doucement… On espère que vous allez renverser le Garo ! ». « On va vous jouer une chanson pour bouger plus, « Anaconda » ». « Ouh la la… », le leader vocal Antonin arrache rageusement son foulard. Laissons-le là en compagnie des petites minettes…Heureusement, il y a Sly Johnson et sa vraie bonne humeur soul pour relever le niveau. « Bienvenue, bonjour à tous ! ». On pourrait presque s’étonner qu’il soit français. Sa passion pour la beatbox l’accompagne sur scène, même en solo. Rappelez-vous, « Angela », le Saïan Supa Crew, il y a quelques années… Son sourire ultrabright et sa grosse voix charme, au même titre que celui de l’excellente choriste Valérie Delgado. « Comment allez-vous ? ». Franchement bien ! Merci Sly !!Pour nous, l’heure du répit n’est pas encore venue. Nous avons fréquenté 3 scènes en moins de trois quarts d’heure. Il nous reste encore à découvrir sur scène Triggerfinger, dont on nous dit tant de bien depuis pas mal de temps. Ils sont sacrés, excusé du peu, meilleur groupe de l’année aux Music Industry Awards ! En les attendant, nous sommes récompensés : Ion, batteur de ShakaPonk et Sébastien, le bassiste de Katherine visitent le site : « C’est grand ! ». Le background rouge scintille derrière eux mais n’omettons pas de signaler qu’ils sont à des années lumière du glam ! Leur présence scénique est incontestable. La musique énergiquement électrique est servie par un trio chic. Quelques arrêts pour se raccorder, un larsen par ci par là, un signe de ralliement (l’escargot). Il n’y a pas à dire : ces trois dandys sont habités par le démon du rock, du bon gros rock comme on aime ! Et quand Ruben joint les gestes aux cris suggestifs, c’est purement orgasmique. Il me faudra d’ailleurs confirmer en pleine interview que le guitariste est sexy.Il en aura sûrement fallu du temps aux techniciens pour installer le décor des Ogres de Barback. Ah ça, ils ont de l’imagination à revendre pendant leur tournée « Comment je suis devenu voyageur » avec cette fabrique à chansons. « Le daron » en est sortie et on découvre l’envers du décor en compagnie de Frédo qui nous fait comprendre à grands renforts de grosse caisse que « C’est pas fini ! ». L’originalité de la fratrie s’exprime aussi en plein milieu des morceaux, entrecoupés de « Bien ou bien ? ». La fanfare ambulante nous dédie la chanson suivante : « Contes, vents et marées ». Et Paris nous revient en pleine poire et pas de la meilleure des façons avec « Rue de Panam ». « Parfois, Paris, c’est la joie et la folie ! ». Ah, « sait-on jamais où les vents nous mènent… »

A 20 heures, un dilemme se présente : les romantiques Aaron ou les trublions de Stupeflip ? Je n’hésite pas longtemps. Je verrai d’abord les premiers et assisterai à la conférence de presse du second. Simon et Olivier ne sont pas seuls sur scène mais ils sont d’abord peu expansifs. Leur musique planante ne permet pas toujours, en effet, un déferlement d’énergie. Dès le départ de « Endless Song », je dois me concentrer sur la song pour passer outre les « Il est génial ! », « Il est beau ! » incessants du premier rang. « Inner Streets » issu du dernier album « Birds In The Storm » balaie mes idées préconçues sur le groupe. C’est plus, comment dire… dansant ?! Je constate qu’ils commencent par de nouveaux morceaux : c’est plutôt gonflé ! Mais l’avantage, c’est que depuis « U Turn », leur réputation n’est plus à faire. Et quel pouvoir sur la gente féminine !! Allez, on peut rester, encore un peu ? Le temps d’écouter « Blow » et le dernier single « Seeds Of Gold ».Première date de la nouvelle tournée de Skaka Ponk = un écran démesuré = la choriste Samaha à temps plein = nettement plus de moyens et ce, pour ravir tous nos sens. Sachez, mesdemoiselles, que Ion s’échauffe en dévalant la rampe d’accès à la scène : down… up… down… Il est maintenant à votre droite et Mandris à votre gauche. Les zicos jouent en miroir par rapport à la précédente tournée. L’intro, plutôt calme, nous laisse dubitatifs avec en fond cette ville déserte de western. Bébé Goz prend la parole avant Frah qui reste un temps dans l’ombre pour « Shiza radio », introduite au clavier. Il est rejoint par Samaha sur « Reste after all ». A « Twisted Mind », la belle ne porte plus qu’un bandeau et on verra sa silhouette se déhancher en contre-jour devant des animations psychédéliques sur « Lady ». Je quitte le pit pour me rendre dans un lieu stratégique (la régie son où je me fais toute petite) et je ne perds pas une miette du fabuleux spectacle qui se présente à moi. « On ne va pas se laisser emmerder par une histoire de sexe », clamera Frah. Avant « How we kills stars », il ajoute : « On est le petit groupe, vous êtes énormes ! ». Si le groupe qui galère (depuis l’Allemagne, Danken) est devenu grand, ce n’est pas grâce à la radio mais plutôt à ses « amigos ». Même si la pêche y est, « Let’s bang » aurait pu être plus abouti au niveau textes ou animations. En guise de final, il s’agit d’une nouvelle version de « French touch puta madre ». A la sexy Samaha, Frah préfère les singes. Ce seront ses derniers mots car à notre grand regret, nous n’aurons droit à aucun rappel. « Je t’aime, mi amor ».Après tant d’émotions et d’attentes non contrariées, ce sera « stop » pour moi. Le concert de Philippe Katerine se termine également.
Silence radio et RDV à la buvette !

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