Quand on attend la tête d’affiche avec impatience, il arrive que la première partie ne vous marque pas aussi puissamment. Non pas que le premier groupe soit dénué d’intérêt mais parce que l’envie de les revoir sur scène avec un fan de la première heure est trop forte. Vous en saurez bientôt plus…
Nous sommes presque arrivés en début de session, au deuxième titre pour Monk in a Cage. C’est le trio de rock parisien dont le but est de faire fondre les glaçons. « Corrida Sofa », chanson sérieuse est à l’image du groupe, teintée de brit/french. Leur rock nerveux, un peu passe-partout car difficile à dater, ne nous a pas laissé « à terre », comme l’indiquait le titre de l’EP sorti l’été dernier. Pour conclure l’affaire, nous avons été quittes pour un gros quart d’heure (pas américain) trop statique à mon goût. N’ayant pas trinqué à leur santé, je ne sais si les glaçons dans les verres ont fondu de plaisir…
Une chaussée glissante ? Peut-être… Bien au chaud à l’intérieur du Rack’am, depuis quelques instants déjà, nous remarquons que les fils disposés sur scène sont casse-gueule. Méfiance donc, messieurs d’Elista aux chaussures pointues ! Présente « dès le départ, dès le début », toute une partie du public est là pour acclamer le groupe qui monte, qui monte… Des membres de ta famille, François ? Plus besoin de présenter l’homme à la guitare et au chant. La première date de la tournée est l’occasion de « revisiter » les vieux morceaux. « Ca va ? On l’avait remarqué. Cool, c’est un bon début ». Si bon début que François pense se reposer un temps sur le public : « si on ne chante plus, vous chantez ? ». Pas pour le titre « Je suis une nuit de tempête » qu’on préfère de loin savourer dans sa version initiale. Un regard complice avec Thomas (l’autre voix-guitare) : « ça veut dire « on peut y aller » » et croyez-moi qu’ils ne se font pas prier. Du coup, puisqu’on connaît bien « Debout », de l’album-éponyme datant de 2003, nos voix se mêlent à celles des chœurs qui n’étaient pas préparés. « On ne vous entend pas » ! « Tout du pareil au même »… Non, franchement, ce concert où tout n’est pas parfaitement en place est merveilleusement unique !
François se ressaisit de sa guitare électrique trempée car Thomas a eu la bonne idée de renverser de l’eau dessus. Un problème de tablatures. L’occasion est trop belle pour ne pas annoncer la sortie du nouvel album « L’amour, la guerre et l’imbécile », le 24 janvier 2011. Un flou artistique. Une humble excuse : « On se charrie un peu parce qu’on a fait quelques erreurs ». Une blague de François encouragée par Thomas : « On a l’oreille absolue. On fait un petit débrief’ après ». Après tout, pouvez-vous assurer formellement qu’ils sont des « hommes ordinaires » ? Puis, vient le tour d’une exclu qui n’en est plus vraiment une car en écoute sur Youtube : « Des couleurs à ta robe ». A la demande appuyée de Thomas, précisons que vous trouverez ce morceau dans le nouvel album d’Elista, intitulé « L’amour, la guerre et l’imbécile » et qui sortira le 24 janvier 2011. Quand ça ? Le 24 janvier !!!
Après l’avoir réclamé à corps et à cris, comme à mon habitude, faisons un silence absolu pour la très inspirée « Le niveau des mers » qui prend une envergure supplémentaire en live. On en voudrait encore mais on laisse Thomas s’approcher de la batterie pour un nouveau départ ? Fausse bonne idée car maintenant « on va jouer de la guitare sèche » pour une ambiance disco maracas !
Bien qu’elle ne soit pas d’actualité, j’avoue que « La Saint-Valentin » coule toujours comme du miel. Puis, ils quittent ponctuellement la scène avant de revenir pour deux chansons en rappel : « Quelle surprise, c’était prévu ! ». La transition est toute prête pour « La vie à deux ». L’arrivée de Juju, le tout nouveau membre à la grat’, super sympa n’est pas passée sous silence. Juste une petite réclamation : pas sûre que vous ayez le bon morceau pour terminer le set, un peu trop lascif.
Vous avez su nous démontrer avec brio que vous étiez d’irréductibles musiciens. Vos fidèles fans vous le rendent au centuple parce que vous le valez bien !!
